SAAQclic : Des consultants surpris par une augmentation inattendue de leur tarif horaire à 350 $/h

Dans le cadre de la commission Gallant, des révélations troublantes ont émergé autour des pratiques tarifaires des consultants engagés pour le projet SAAQclic. Ces professionnels, recrutés par le consortium LGS-IBM-SAP, ont été frappés par une augmentation tarifaire significative, leur tarif horaire étant monté de 82 $ à 350 $ sans qu’ils en soient informés. Cette situation a soulevé des questions sur la gestion des contrats gouvernementaux et la transparence dans les services publics.

La surprise des consultants du projet SAAQclic

Les témoignages recueillis lors de l’enquête ont révélé que plusieurs consultants n’étaient même pas conscients de cette augmentation tarifaire. Voici quelques points clés issus de l’investigation :

• Les consultants se sont d’abord vus rémunérés à 82 $ de l’heure en 2017, un tarif qu’ils jugeaient standard pour des spécialistes technologiques.
• En 2018, le tarif facturé à la SAAQ est brutalement passé à 350 $ pour une prétendue expertise de pointe, justifiée par une mise à jour précipitée des systèmes.
• Pourtant, de nombreux consultants ont contesté cette justification, affirmant ne pas avoir été impliqués dans des missions liées à cette mise à jour.

Nature de l’expertise contestée

Les affirmations d’une expertise de pointe ont été remises en cause par plusieurs consultants. Au lieu de cela, certains d’entre eux se sont décrits comme des « basis » – un terme désignant des postes généralement moins qualifiés. Parmi les points évoqués :

• Les consultants ne savaient pas que leur travail était facturé à un tarif aussi élevé.
• Un nombre significatif d’entre eux a indiqué n’avoir jamais été consulté à l’égard des changements de tarifs.
• La majorité des missions réalisées ont été jugées plus proches d’une mise à niveau standard que d’une intervention nécessitant une expertise avancée.

Les implications financières et les leçons à tirer

Le manque de clarté dans la facturation a engendré une surutilisation du tarif d’expertise, dépassant les 60 000 heures à la fin de 2024. L’enquête révèle qu’il existe un écart de 12 millions de dollars avec le contrat initial. Voici les implications clés :

• La majoration non contrôlée des taux horaires a posé un défi au niveau de la gestion de projet.
• Les consultants n’ont pas bénéficié des fonds additionnels facturés par le consortium.
• Cela met en lumière la nécessité d’établir des balises plus strictes concernant les tarifs horaires au sein des projets gouvernementaux.

Ce fiasco est révélateur de dysfonctionnements systémiques au sein des appels d’offres et des pratiques contractuelles dans le secteur public. L’affaire SAAQclic soulève des questions cruciales sur la gestion des fonds et sur la responsabilité des entreprises sous contrat. Les exigences de transparence et de communication claire doivent devenir une priorité dans tous les futurs projets visant à transformer les services publics.

Perspectives futures pour la SAAQ et la numérisation

En dépit des controverses, la numérisation au sein de la SAAQ représente un enjeu crucial pour l’amélioration des services. Les prochaines étapes doivent inclure :

• Une révision des processus d’attribution des contrats pour réduire les risques d’opacité.
• Une évaluation rigoureuse des professionnels impliqués, afin d’assurer leur réelle qualification et l’adéquation de leur tarif.
• Des formations et sensibilisations auprès des parties prenantes sur l’importance de la transparence des coûts.

Les résultats de cette enquête mettent en évidence la nécessité impérative d’adopter des mesures proactives pour éviter de tels incidents lors des projets futurs, particulièrement ceux qui touchent la numérisation des services publics. Les observations de la commission et les expériences des consultants doivent servir de fondement pour des améliorations durables dans l’administration publique.

Maëlys Gauthier

Expert en véhicules électriques et passionnée par l’innovation, je suis spécialisée dans l’univers Tesla depuis plus de cinq ans. À 30 ans, j’accompagne les particuliers et les entreprises dans leur transition vers une mobilité durable, en offrant des conseils sur les modèles, l’autonomie et les infrastructures de recharge. Mon objectif est de rendre l’expérience Tesla accessible et agréable pour tous.